Par où commencer ?

Devant la montagne de livres, sites web, chaines Youtube... il est normal d'être un peu (voir carrément) perdu.

Devant la montagne de livres, sites web, chaines Youtube… il est normal d’être un peu (voir carrément) perdu. La tendance du grand débutant est de papillonner un peu partout, d’en regarder le plus possible et de se retrouver rapidement submergé et, il faut bien l’avouer, un peu découragé.

Je sais bien qu’il n’existe pas *une* méthode unique et meilleure que les autres et que beaucoup de contre-exemples viendront contredire mes propos, mais je vais vous proposer ce qui a marché pour moi, après plus d’une décennie d’errance à ne pas vraiment réussir à démarrer.

Voici mes les clefs du succès :

  • Etre motivé. Mais vraiment. Ca semble évidant au premier abord, mais une cause importante d’échec est le manque d’implication. Si on a envie d’apprendre le japonais, il faut s’en donner les moyens. Ce qui signifie travailler, et probablement bien plus de ce que vous avez eu l’habitude de faire à l’école. Ou à la fac. Ou en école d’ingénieur (et je parle d’expérience).
  • Ne pas vouloir aller trop vite. Parce que c’est comme ça, le cerveau a une espèce de limite à ce qu’il peut ingurgiter sur une période de temps de donnée, et si vous aller au delà, vous risquez l’indigestion. Ce qui veut dire que même avec un travail quotidien, dans quelques semaines vous ne serez pas encore capable de vous débrouiller, et c’est normal.
  • Commencer par apprendre les kanas. Oui c’est obligatoire. Oui, les 92, plus leurs variations. Non, il n’y vraiment pas moyen d’y échapper. Et non, ce n’est pas *si* difficile que ça une fois qu’on adopte la bonne méthode.

Alors comme je suis une fille sympa, je vais vous donner THE astuce qu’il m’a fallu 10 ans pour découvrir. Tadadadaaa vous venez de débloquer un super raccourci !

Pour retenir les kanas, le bourrage de crâne est inutile et inefficace. Vous pourrez regarder ou même recopier les mêmes signes un million de fois, vous les mélangerez toujours… (par contre pour apprendre à les tracer avec le bon ordre des traits, pas de miracle, il faut copier des lignes, comme au CP). Il faut savoir que le cerveau n’est pas fait pour retenir des données brutes. C’est comme ça, ce n’est pas un ordinateur. Il est fait pour se souvenir des liens entre les choses, des histoires. LA solution est donc simplement (!) d’observer chaque kana et de s’inventer une petite histoire qui relit le son à la forme. Il existe des livres ou des sites qui proposent des versions déjà faites, mais je vous le déconseille. Apprendre l’histoire de quelqu’un d’autre demande un effort intellectuel plus grand que se créer ses propres histoires, et plus on réduit l’effort à faire, plus on apprends vite !

Je vais néanmoins vous donner deux exemples de mes propres astuces mnémotechniques, pour que vous puissiez pleinement comprendre le principe :

Ici le hiragana du tsu. Moi, j’y vois une vague qui déferle, un véritable TSUnami.

La non-transmissibilité des astuces se démontre par ma mémorisation du hiragana , dans le lequel je vois un « bretzel catholique » – c’est à dire moi même, puisque c’est mon initiale. Oui, je suis un peu barrée comme fille.

Ici le katakana du ta. Dans mon esprit, il ressemble fortement à la silhouette vue de côté de l’anse d’une TAsse à café.

A ne pas confondre avec qui lui est juste un petit mouvement du CUl sur le côté…

Alors oui avec les sonorités japonais, on a plein de cul et de chie dans les astuces – il ne faut pas se formaliser, vous n’avez pas à raconter vos secrets inavouables à la terre entière.

Les kanas (en bref)

Hiraganas

Les hiraganas sont l’un des trois systèmes d’écriture japonais, avec les katakanas et les kanjis. Ils sont utilisés pour écrire des mots japonais qui ne peuvent pas être écrits en kanjis et pour les particules grammaticales, les verbes et les adjectifs. Ils sont également utilisés pour écrire la prononciation phonétique des kanjis, les fameux petits furiganas écrit tellement minuscules qu’ils vous explosent les yeux dans les mangas.

Les hiraganas (et les katakanas) se composent de 46 caractères, chacun représentant une syllabe de base de la langue japonaise.

Katakanas

Les katakanas sont utilisés pour écrire des mots étrangers transcrits en japonais, ainsi que pour certains mots japonais qui sont utilisés des onomatopées, des noms scientifiques et des termes techniques.

Si vous travaillez en autodidacte, je vous recommande cette vidéo que j’aime beaucoup, notamment pour avoir un exemple de prononciation. Tout y est très bien expliqué par quelqu’un qui a réellement le niveau pour enseigner – ce qui n’est pas mon cas.

La bonne nouvelle, c’est que japonais parlé ne pose pas de grande difficulté pour un français, même si il existe quelques subtilités un peu piège… dont je parlerais plus tard 😉

Une fois toutes vos petites histoires en tête, et toutes vos lignes d’écritures effectuées, le meilleur moyen pour s’entrainer est de prendre une feuille de brouillon, de tracer le tableau vide (en récitant sans le recopier l’ordre a-i-u-e-o et a-ka-sa-ta-na-ha-ma-ya-ra-wa-n car vous en aurez besoin plus tard pour utiliser un dictionnaire ou un lexique !) et de tout remplir de tête. J’ai fait ça tous les matins en prenant mon café pendant plusieurs semaines. A chaque erreur, je me faisais une ligne du kana concerné, en le répétant à haute voix.

Et voilà comment en environ 2 mois, avec max 5 minutes de travail par jour après les premiers jours, j’ai enfin retenu ce que j’avais été incapable d’apprendre les 10 années précédentes !

A vous de jouer maintenant ^.^

Illustrations  いらすとや & Wikimedia

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